La scène se passe en pleine matinée à bord d’un bus de la ligne C5 circulant sur l’avenue Foch à Lyon. Une femme de cinquante-six ans monte avec quatre enfants dont elle a la garde. Quelques secondes plus tard elle s’effondre violemment au sol. En cause une flaque de liquide de refroidissement ayant fui du système du véhicule. La passagère glisse perd l’équilibre et chute brutalement. Le drame vient de se produire sous les yeux d’usagers choqués. Elle est grièvement blessée.
La victime accompagnait ce jour-là deux petits garçons de deux ans une fillette de quatre ans et un bébé de neuf mois en poussette. Malgré sa douleur elle pense d’abord à sécuriser les enfants restés debout dans le bus. Fort heureusement aucun d’eux n’est blessé. Elle est ensuite prise en charge par les secours et transportée à l’hôpital. Son état de santé reste préoccupant.
Les premiers éléments de l’enquête révèlent une défaillance grave. Le bus aurait dû être retiré de la circulation selon plusieurs sources. Le liquide présent sur le sol provient d’une fuite technique que les contrôles de maintenance n’ont pas repérée ou n’ont pas traitée à temps. La société Keolis qui gère les transports en commun lyonnais est désormais visée par des soupçons de négligence.
Ce drame s’ajoute à d’autres incidents récents impliquant des bus mal entretenus. À Albigny-sur-Saône un véhicule avait déjà percuté une voiture dans des circonstances similaires. De nombreux usagers dénoncent un manque d’entretien chronique. À Lyon l’affaire suscite l’indignation. Sur les réseaux sociaux plusieurs témoignages affluent d’usagers alertant sur l’état de certains véhicules TCL. La question de la sécurité revient brutalement au centre du débat.
L’enquête se poursuit. Le parquet cherche à déterminer comment un bus présentant un défaut aussi dangereux a pu rester en circulation. Des sanctions pourraient être prononcées si une faute grave est retenue contre l’exploitant. En attendant les habitants restent inquiets. Car ce jour-là Anne aurait pu perdre la vie.
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