Reims. Il incendie sa maison pour se plaindre… et fait exploser le quartier
Drame. Explosion. Bière et trottinettes. Tout a commencé un mardi matin tout à fait normal à Reims. Enfin… presque.
Un homme de soixante-quatre ans. Barbe grise. Dizaine de bières au petit-déjeuner. Il vit dans un logement social où le sol est devenu, selon la justice, un hommage permanent à la canette, à l’urine et à l’excrément. Son bailleur avait tenté de remettre un peu d’ordre. Résultat : il a voulu « le faire réagir ». Mais à sa manière.
La veille, une idée de génie. Acheter de l’essence. Le lendemain matin, après quelques gorgées bien fraîches, il arrose généreusement son salon. Il craque son briquet. Il sort tranquillement. Et il attend que le bailleur « comprenne le message ».
Spoiler : il a compris. Le feu prend. Puis deux trottinettes électriques se mettent à faire leur show. Explosion. Façade soufflée. Toitures en flammes. Trente pompiers. Dix personnes à reloger. Une famille monoparentale avec quatre enfants qui perd tout. Meubles, souvenirs, photos. Tout.
« Je pensais que ça allait s’éteindre tout seul », marmonne le prévenu, droit comme une torche devant la présidente du tribunal. Elle lève les yeux au ciel. La procureure gronde. L’avocate des voisins pleure. L’avocat de la défense tente : « Ce n’est pas un incendiaire. C’est un homme brisé qui se laisse mourir. »
Mais brisé ou pas, les faits sont là. Un quartier soufflé. Une procédure d’expulsion qui dégénère en brasier. Et lui qui, entre deux hoquets de sincérité, précise : « Avant je buvais cinquante bières par jour. »
Le tribunal n’a pas vraiment ri. Il l’a condamné à quatre ans de prison. Dont un avec sursis. Et obligation de soins.
Le montant des dégâts, lui, sera chiffré en juin prochain. Mais une chose est sûre. Le bailleur a eu sa réaction.
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