Bayonne. Il séduisait ses victimes sur Tinder avant de les voler : un prédateur de 19 ans jugé pour une série de vols glaçants
Terrible révélation au tribunal de Bayonne. Ce n’était pas une histoire d’amour. C’était un piège.
À seulement 19 ans, Dorian, cheveux frisés, moustache fine et regard dur, a déjà brisé des vies. Derrière son profil lisse sur Tinder, se cachait un prédateur sans scrupules. Son mode opératoire ? Séduire des jeunes femmes sur l’application, se faire inviter chez elles… puis les dépouiller. Bijoux. Vêtements de marque. Argent liquide. Cartes bancaires. Rien n’était épargné. Parfois même, il allait plus loin. Des menaces. De l’intimidation. Un climat de peur.
Jeudi, au tribunal de Bayonne, l’ambiance est tendue. À la barre, Dorian affiche un mépris glacé. « Je m’en bats les couilles » lance-t-il à la présidente du tribunal, qui lui demande simplement de retirer les mains de ses poches. « Je m’en branle, je fais ce que je veux ». Le ton est donné. Face à lui, neuf victimes se sont constituées parties civiles. Des jeunes femmes traumatisées, certaines « effondrées » selon leurs avocats. Leurs témoignages dressent le portrait d’un manipulateur froid, violent, calculateur.
Originaire de Saint-Palais, l’ancien charpentier, passé brièvement par l’armée, dit avoir tout perdu. Rupture familiale. Vie à la rue. Errance entre Dax, Anglet, Larceveau, Briscous. Mais la rue n’excuse pas tout. Derrière ses vols en série, Dorian parle aujourd’hui de « commanditaires ». Une défense floue, mais qui pourrait rebattre les cartes. Son avocate évoque une possible collaboration avec la justice.
Le tribunal a décidé de reporter son jugement au 23 octobre. En attendant, Dorian reste en détention. Une décision motivée par la crainte de représailles ou de pressions sur les victimes. Pour ces jeunes femmes, le choc est profond. Elles pensaient avoir rencontré un amoureux. Elles ont croisé un voleur.
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