Dijon. Nouvelle fusillade en pleine ville : des cris, des balles, des gens qui fuient dans la nuit
Encore une. Une autre fusillade. La quatrième en moins de trois semaines. Cette fois, c’est en plein centre-ville de Dijon que tout a basculé. Des tirs. Des gens qui courent. Des hurlements dans la nuit. Et une ville entière qui retient son souffle.
Le quartier de l’Auditorium, en général calme à cette heure-là, s’est transformé en zone de panique. Des passants ont vu des silhouettes courir. Certains pensaient à une bagarre. Mais non. C’était des coups de feu. Des rafales. Un homme touché. Il s’est effondré devant une maison, en tentant d’échapper à ses assaillants.
Des témoins parlent d’une scène chaotique. Des jeunes qui fuient. Des cris de femme. Un vacarme incompréhensible. Puis le silence. Un silence oppressant. Des douilles au sol. Des impacts sur les murs. Des balles qui traversent un appartement. Les habitants sont tétanisés. « Depuis que ça a commencé, on vit avec la peur. Cette fois, c’était devant chez moi », souffle une mère, encore choquée.
Les CRS ont bouclé le périmètre. La police scientifique a passé des heures à examiner les lieux. On évoque plusieurs tireurs. Ils ont fui. Personne n’a été interpellé. La victime, blessée par balles, a été transférée à l’hôpital. Elle est connue des services de police.
Tout cela ne surprend plus vraiment. À Dijon, les balles se multiplient. Il y a eu Chenôve, Marsannay-la-Côte, la place de la République, et maintenant ce quartier-là. Les habitants sont à bout. La peur est partout. Même les policiers l’admettent : ils sont débordés, dépassés par la vague de violence qui s’abat sur la métropole.
Cette ville qui semblait encore paisible il y a quelques mois est aujourd’hui minée par les armes. Par la drogue. Par l’impunité. Et surtout, par l’idée que la prochaine balle pourrait être pour quelqu’un d’innocent.
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