Marseille. Frappé séquestré et blessé par balle aux Oliviers A un jeune de 19 ans retrouvé dans un état critique
Un règlement de comptes d’une brutalité inouïe. Un corps brisé abandonné à la sortie d’un quartier gangrené par la violence. Encore un drame lié au narcobanditisme à Marseille.
Mercredi 10 septembre vers 22 heures 30, les marins-pompiers découvrent un jeune homme de 19 ans, gisant au sol à Saint-Jérôme, juste en contrebas de la cité des Oliviers A, bastion du trafic de drogue dans le 13e arrondissement. Le garçon est fracturé de partout. Épaule déboîtée. Membres supérieurs broyés. Et surtout une balle fichée dans le genou. Le pied en sang. Le souffle court. Il est héliporté à l’hôpital dans un état critique.
D’abord, il tente de faire croire qu’il n’était qu’un simple client venu acheter, mais les enquêteurs ne sont pas dupes. La « jambisation » – cette pratique sauvage qui consiste à tirer dans les jambes pour punir ou humilier – ne laisse aucun doute. Il a été frappé séquestré et exécuté symboliquement, probablement dans un appartement du quartier, tenu par un clan allié à la DZ Mafia.
Connu des services de police, la victime est en réalité une petite main du trafic, peut-être accusée d’avoir trahi ou fauté. Dans ce réseau, l’erreur ne pardonne pas. Le quartier des Oliviers A est sous l’emprise d’un clan redouté, actif jusqu’en région parisienne, dont les méthodes sont expéditives.
L’enquête est en cours. Les codes du silence règnent. Personne n’a vu. Personne ne parle. Mais à Marseille, on sait. Et on tremble.
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