Un silence paisible régnait sur le quartier des Petits Saillans, à l’ouest de Montélimar, lorsque l’horreur s’est abattue sans prévenir. En pleine nuit, aux alentours de deux heures du matin, une rafale de kalachnikov a déchiré l’obscurité, visant une maison familiale. Treize balles ont transpercé le portail, plusieurs douilles ont été retrouvées à l’intérieur de l’habitation. Une étudiante de vingt et un ans, blessée au bras par des éclats de verre, a miraculeusement échappé au pire.
À l’intérieur de la maison, quatre membres d’une même famille dormaient ou regardaient un film lorsque les tirs ont éclaté. « Je me suis directement jetée au sol », témoigne la jeune femme encore choquée. Elle se trouvait au salon avec sa mère, en face d’une large vitre qui n’a offert aucune protection face à la violence des balles. Son père et sa sœur, restés dans leurs chambres, ont été réveillés par la détonation.
Depuis plus de dix ans, cette famille vivait dans ce quartier calme, réputé pour sa tranquillité. Rien ne laissait présager une telle attaque. Pourtant, les enquêteurs de la DCOS de Valence, ex-Police Judiciaire, privilégient désormais la piste d’un règlement de comptes. Le grand frère, défavorablement connu des services de police, pourrait être lié à des affaires de trafic de stupéfiants, une hypothèse qui alimente toutes les spéculations.
L’enquête, toujours en cours, devra démêler les causes de cet acte d’une extrême violence qui aurait pu virer au massacre. En attendant des réponses, l’angoisse plane désormais sur ce quartier autrefois sans histoires.
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