Toulouse – Un éboueur hospitalisé après avoir inhalé une mystérieuse poudre bleue, un dépôt entièrement bouclé
Un matin ordinaire a viré à la panique dans la banlieue nord de Toulouse. Mardi vingt-et-un octobre, vers dix heures, le dépôt d’ordures ménagères de L’Union a été entièrement bouclé après un incident aussi soudain qu’inquiétant. Un ripeur de la métropole a été pris d’un malaise brutal après avoir inhalé une étrange fumée bleutée qui s’échappait d’un sac-poubelle.
La scène s’est déroulée alors que l’équipe terminait sa tournée habituelle. En basculant le sac dans la benne, l’éboueur a vu un nuage s’élever, avant de ressentir des vertiges et des difficultés à respirer. Ses collègues, paniqués, ont immédiatement interrompu leur tournée et ramené le sac suspect au dépôt. C’est là que tout a dégénéré : le sachet s’est déchiré et une poudre d’un bleu éclatant s’est répandue dans l’air, formant un léger brouillard chimique qui a envahi les lieux.
L’alerte a été donnée aussitôt. Les agents encore sur place ont été confinés dans la cour, pendant qu’un protocole de sécurité exceptionnel était déclenché. Sous les ordres des pompiers et du maire de L’Union, Marc Péré, la vingtaine de ripeurs a dû retirer ses vêtements et se doucher sur place afin d’éviter toute contamination. L’homme le plus exposé, victime du malaise initial, a été placé sous assistance respiratoire avant d’être transporté à l’hôpital.
Pendant plusieurs heures, les forces de l’ordre, les pompiers et une cellule NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) ont inspecté les lieux, cherchant à identifier la nature du produit. Le dépôt a été entièrement fermé, les camions immobilisés, et un périmètre de sécurité a été installé autour du site.
Les résultats de l’analyse ont finalement mis fin à l’inquiétude : la fameuse poudre bleue n’était pas une substance toxique ni un produit chimique illégal, mais tout simplement la charge pulvérulente contenue dans un extincteur usagé. Le sac aurait été jeté par un particulier sans précaution, provoquant cette réaction spectaculaire.
Plus de peur que de mal, donc, mais la scène a profondément marqué les agents municipaux. « On a cru à un produit dangereux, on s’est tous regardés sans savoir quoi faire », confie un éboueur encore choqué. Selon la métropole, un rappel strict sur la gestion des déchets potentiellement dangereux sera adressé à tous les usagers.
Le dépôt a rouvert en fin d’après-midi, mais l’épisode laisse derrière lui un mélange de soulagement et d’amertume. Un simple geste d’inattention a suffi à déclencher une opération de grande ampleur et à rappeler à quel point, dans ce métier discret mais essentiel, le danger peut surgir au détour d’un sac-poubelle.
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