Une nouvelle intrigue a émergé dans le domaine dynamique des startups en intelligence artificielle : Google a récemment réembauché Noam Shazeer et Daniel De Freitas, les co-fondateurs de Character.ai. Ces deux hommes avaient quitté l’entreprise en 2021 en raison de frustrations liées à la bureaucratie de Google. Aujourd’hui, ils reviennent avec leur équipe de recherche, composée d’une trentaine de personnes, pour rejoindre DeepMind, tout en continuant à développer ce qui semble être la prochaine étape de l’IA.
Le retour de Shazeer et De Freitas est marqué par un accord atypique. Aucun changement technique n’a été annoncé, mais les investisseurs de Character.ai ont payé pour la valeur de l’équité à une évaluation de 2,5 milliards de dollars. De plus, ils continueront de recevoir des paiements correspondant aux actions acquises, malgré la somme élevée que Character.ai avait levée précédemment.
Ce retournement de situation a été organisé rapidement, comme l’indiquait un mémo partagé récemment par le PDG de DeepMind, Demis Hassabis. Il a mentionné que davantage de détails seraient disponibles sur l’intégration de cette équipe dans l’organisation et comment cela pourrait accélérer le progrès sur le projet Gemini. Toutefois, le processus de recrutement de nouveaux hauts dirigeants pour des postes clés comme le CPO et le COO continue, ce qui ajoute une dimension de surprise à ce retournement de situation.
Character.ai, bien que moins médiatisé que des noms comme OpenAI ou Anthropic, a su captiver des millions d’utilisateurs avec sa plateforme de chatbots. Ces derniers traitent environ 20 % du volume des requêtes de recherche, un chiffre impressionnant. Fondée en 2017, la société a contribué de manière significative à l’essor des modèles génératifs d’IA grâce au papier fondateur sur l’attention qui a marqué le début de cette tendance.
Cependant, le paysage des startups en IA a considérablement changé avec la montée des modèles open-source, rendant la formation de modèles propriétaires de plus en plus coûteuse. Character.ai a récemment envisagé une levée de fonds massive, mais les négociations se sont arrêtées. Les discussions informelles avec de potentiels acquéreurs comme Mark Zuckerberg et Elon Musk n’ont pas abouti, ce qui a conduit l’entreprise à explorer des options alternatives.
Plutôt que d’envisager une acquisition complète, Google a choisi une approche plus souple, similaire à celle adoptée par Microsoft avec ses accords de licence et d’embauche. En optant pour une licence non exclusive, Google pourrait éviter un examen antitrust prolongé tout en obtenant les compétences et technologies nécessaires pour renforcer son positionnement dans le secteur.
Ce retour, bien que surprenant, semble logique dans le contexte actuel où les grands noms de la technologie tentent de capturer et d’intégrer les talents clés et les innovations dans un environnement de plus en plus compétitif.
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