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OpenAI et les Éditeurs : Pourquoi Ces Accords pour des Contenus Déjà Exploités ?

Les avancées spectaculaires du modèle GPT d’OpenAI proviennent probablement de l’absorption de l’ensemble du web écrit, y compris des archives de grands éditeurs tels qu’Axel Springer, Condé Nast et Associated Press, et ce, sans leur permission. Cependant, pour une raison quelconque, OpenAI a annoncé des accords avec bon nombre de ces conglomérats. À première vue, cela n’a pas beaucoup de sens. Pourquoi payerait-elle pour quelque chose qu’elle a déjà acquis ? Et pourquoi les éditeurs, qui étaient furieux que leur travail soit volé, accepteraient-ils de tels accords ? Si l’on examine la situation de plus près, une possibilité se dessine : Google a réduit le trafic renvoyé à l’extérieur de sa propre plateforme, ce qui menace l’existence des autres acteurs. Il se pourrait qu’OpenAI tente de combler ce vide de pouvoir dans le domaine de la recherche. Les accords d’OpenAI visent à donner accès à des publications afin « d’enrichir l’expérience des utilisateurs de ChatGPT en ajoutant des contenus récents et autorisés sur une grande variété de sujets », selon un communiqué de presse. Ce point sur les « contenus récents » est crucial. L’utilisation de scrapers limite OpenAI à des données passées ; en concluant ces accords, elle peut offrir des informations en temps réel et des résultats plus pertinents. Il est possible que ces paiements servent également à éviter des poursuites judiciaires coûteuses et prolongées. Une seule poursuite pourrait coûter bien plus cher qu’un arrangement financier. Le *New York Times* a déjà envisagé de porter l’affaire en justice, accusant OpenAI d’avoir enfreint les droits d’auteur en utilisant des textes pour entraîner ses modèles de langage. Certains éditeurs ont probablement accepté ces accords pour éviter de coûteuses batailles juridiques, ou pour garantir une place à la table de négociation à l’avenir. Une victoire en justice pour les éditeurs pourrait marquer un précédent significatif et coûter à OpenAI des milliards de dollars en dommages et intérêts. D’autres, comme Danielle Coffey de la News Media Alliance, insistent sur le fait que ces accords sont cruciaux pour protéger les droits des créateurs de contenu.

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