David a 35 ans. Il rentrait à Amsterdam après un séjour d’affaires à Bangkok. À l’aéroport de Suvarnabhumi, il passe le contrôle de sécurité sans encombre. Il récupère son ordinateur, ses chaussures, son sac à dos… mais oublie sa petite valise cabine sur le tapis.
Fatigué, les écouteurs dans les oreilles, absorbé par un appel professionnel, il ne se rend compte de rien et continue tranquillement vers sa porte d’embarquement.
Vingt minutes plus tard, la valise est toujours là. Immobile. Sans étiquette visible. Abandonnée. Elle attire l’attention des agents de sécurité. En quelques minutes, une procédure d’évacuation est déclenchée.
Le terminal concerné est entièrement vidé. Des dizaines de vols sont retardés. Un périmètre de sécurité est établi. Un robot de déminage est envoyé pour inspecter le bagage suspect.
Pendant ce temps, David, assis calmement à sa porte, n’est au courant de rien. C’est seulement lorsque le personnel l’appelle pour l’embarquement qu’il réalise que sa valise n’est pas avec lui.
Il remonte le couloir en courant. Il découvre la zone bouclée. Il tente d’expliquer aux forces de sécurité qu’il s’agit d’un oubli. Il est immédiatement pris à part pour être interrogé pendant près d’une heure.
Heureusement pour lui, la valise n’a pas encore été détruite. Le robot n’a détecté aucun contenu suspect, ce qui a évité une explosion préventive.
David finit par la récupérer, mais trop tard pour son vol. Il doit réserver un nouveau billet, passer la nuit à l’aéroport… et s’acquitter d’une amende d’environ 2 000 bahts, soit près de 50 euros, pour négligence ayant provoqué une fausse alerte sécuritaire.
Depuis ce jour, David ne quitte plus jamais le tapis sans faire trois fois le tour de ses affaires. Parce qu’un simple oubli peut geler un aéroport entier.
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