Apple a demandé à un juge fédéral de rejeter l’affaire antitrust intentée contre elle par le Département de la Justice (DOJ), affirmant que le gouvernement demande à la cour de « sanctionner une refonte judiciaire de l’un des produits les plus innovants et conviviaux jamais créés, l’iPhone. »
En mars, le DOJ et 16 procureurs généraux d’État ont accusé Apple d’avoir illégalement monopolisé le marché américain des smartphones et d’avoir enfreint la loi en maintenant un écosystème fermé pour maximiser ses profits au détriment des consommateurs et de l’innovation. La plainte cite plusieurs exemples, notamment la suppression présumée de la qualité des messages entre les iPhones et les plateformes concurrentes comme Android, et l’empêchement des développeurs tiers de créer des portefeuilles numériques avec une fonctionnalité de paiement par tapotement.
Dans son nouveau dépôt, Apple affirme que l’argument du DOJ est basé sur l’idée que le succès de l’iPhone n’est pas dû à la création d’un produit supérieur, mais à la dégradation intentionnelle des menaces concurrentielles potentielles. Apple qualifie cette idée de « farfelue » et insiste sur le fait qu’elle protège simplement sa capacité à concevoir et à contrôler son propre produit, plutôt que de se conformer aux demandes des concurrents.
Apple souligne également que sa plateforme offre un accès « exceptionnellement large » tout en appliquant des limitations raisonnables pour protéger ses utilisateurs. Elle décrit ses concurrents comme des « entreprises de médias sociaux bien financées, des grandes banques et des entreprises de jeux mondiales » qui, selon Apple, ne partagent pas les mêmes incitations à l’intégrité ou à la sécurité.
Apple présente cinq raisons principales pour lesquelles l’affaire devrait être rejetée :
1. Apple n’est pas obligée de travailler avec n’importe quelle entreprise de son choix, et son comportement ne constitue pas une exclusion déloyale.
2. Le DOJ ne parvient pas à établir un lien adéquat entre l’approche d’Apple envers les applications de messagerie, les « super apps », le cloud gaming, les montres intelligentes et la manière dont les consommateurs décident de ce qu’ils achètent.
3. Le DOJ ne fournit pas suffisamment de preuves pour considérer Apple comme un monopole.
4. Le DOJ n’a pas démontré une intention suffisante ou une tentative de monopolisation.
5. Les références du DOJ à de nombreux services sont trop vagues et larges.
Apple demande des débats oraux pour discuter de cette motion et soutient que donner raison au DOJ pourrait « nuire et risquer de priver les consommateurs de l’expérience privée, sûre et sécurisée qui différencie l’iPhone de toutes les autres options sur le marché. »
Le DOJ n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
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