L’affaire a provoqué la stupeur à Caen. Une auxiliaire de vie de confiance, chargée de s’occuper d’un homme âgé et en situation de handicap, a en réalité méticuleusement orchestré une escroquerie digne d’un scénario cynique. Pendant plusieurs mois, cette femme s’est insinuée dans le quotidien de sa victime, tissant avec lui une fausse relation affective, simulant l’attachement pour mieux abuser de sa confiance.
L’homme, totalement isolé et affaibli par sa condition, s’est laissé piéger sans la moindre méfiance. Profitant de son rôle et de son accès direct à son intimité, la suspecte a réussi à détourner près de soixante-deux mille euros. Elle aurait utilisé quatorze mille euros en paiements directs via les moyens bancaires de la victime, mais également vingt-deux mille euros pour s’offrir un véhicule flambant neuf. Le reste du butin ? Une collection de montres de luxe, soigneusement subtilisée, d’une valeur estimée à vingt-cinq mille euros.
L’escroquerie a été révélée après un signalement et une enquête minutieuse des policiers de la brigade de Caen. Ces derniers ont retracé les transactions, analysé les comptes, et interrogé des proches du vieil homme. Confrontée aux éléments accablants, la mise en cause a été convoquée par la justice et pourrait faire face à de lourdes sanctions pour abus de faiblesse, escroquerie et détournement de biens.
Ce drame met en lumière les dangers récurrents auxquels sont exposées les personnes âgées dépendantes, souvent sans famille proche ni ressources pour se protéger. Une affaire qui relance une fois de plus le débat sur le renforcement du contrôle et de l’encadrement des professionnels à domicile.
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