Julien a 37 ans. Il vit à Toulouse et vient de passer deux semaines de vacances en Tunisie chez sa belle-famille. Avant de repartir, sa belle-mère insiste pour lui offrir un maximum de produits du pays : semoule artisanale, olives, pâtisseries, mais surtout des épices locales en grande quantité.
Il accepte par politesse. Une dizaine de sachets de ras el-hanout, coriandre, curcuma, piment, cumin, clou de girofle… En tout, près de 15 kilos d’épices, répartis dans différentes valises.
À son arrivée à l’aéroport de Marseille-Provence, rien ne semble suspect. Mais au scanner, les agents repèrent des volumes inhabituels de poudres réparties dans des sacs plastiques anonymes, sans étiquettes ni emballages officiels.
Julien est arrêté et escorté jusqu’en salle d’inspection. Les douaniers ouvrent les valises, inspectent chaque sachet, interrogent Julien. Il explique qu’il s’agit de cadeaux de sa belle-famille, qu’il n’a rien acheté lui-même.
Mais la réglementation française est claire : l’importation de denrées alimentaires, notamment végétales ou en poudre, est strictement encadrée. Sans certificat phytosanitaire ni preuve d’origine, une grande partie de ces produits est considérée comme non conforme et potentiellement dangereuse pour la santé publique.
Une alerte sanitaire est lancée à titre de précaution. Plusieurs échantillons sont envoyés en laboratoire. Julien reçoit un avertissement officiel. Il risque une amende si les produits s’avèrent non autorisés à l’importation.
Depuis, il n’accepte plus que quelques sachets bien étiquetés. Parce qu’en France, même les épices les plus inoffensives peuvent déclencher une procédure douanière s’il y en a trop, ou si elles ne sont pas traçables.
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