Troyes – Un homme poignardé à la gorge en plein centre-ville, le suspect arrêté une heure plus tard
Un drame effroyable en plein cœur de Troyes. Lundi après-midi, la place de la Libération, habituellement paisible, s’est transformée en scène de crime. À seize heures vingt-quatre, un homme d’une quarantaine d’années a été poignardé à la gorge sous les yeux médusés des passants. La scène s’est déroulée à quelques mètres de la basilique Saint-Urbain, dans une zone piétonne fréquentée, baignée par la lumière douce d’un début d’automne.
Des témoins ont entendu des cris avant de voir la victime s’effondrer sur le pavé, le cou ensanglanté. « Il appelait au secours, puis il est tombé d’un coup », raconte une passante encore tremblante. Les secours, arrivés en quelques minutes, ont tenté un massage cardiaque sous un cordon policier rapidement déployé. Mais malgré tous leurs efforts, l’homme est décédé sur place, aux alentours de dix-sept heures.
L’agresseur, un Troyen âgé de quarante-huit ans, avait pris la fuite aussitôt après l’attaque. Les caméras de vidéosurveillance ont permis aux enquêteurs de suivre sa trace à travers le centre-ville. Il a finalement été interpellé moins d’une heure plus tard, boulevard du Quatorze Juillet, alors qu’il tentait de rejoindre sa voiture. Sur lui, les policiers ont découvert un couteau encore taché de sang.
Le suspect, décrit comme calme au moment de son arrestation, a été placé en garde à vue. Il n’était pas connu pour des faits de violence et n’a aucun lien avec des mouvances extrémistes. Selon plusieurs témoins, la dispute aurait éclaté pour un motif d’une banalité sidérante : une cigarette refusée. D’autres sources évoquent toutefois un différend plus grave, possiblement lié à une dette ou à des échanges autour de stupéfiants. Les enquêteurs n’écartent encore aucune hypothèse.
La procureure de Troyes, Isabelle Verissimo, a confirmé l’ouverture d’une enquête pour homicide volontaire tout en écartant toute piste terroriste. Une autopsie sera pratiquée pour déterminer les causes exactes de la mort, même si la blessure à la gorge semble avoir été immédiatement fatale.
Le maire François Baroin a réagi dès le soir même, se disant « bouleversé par un acte d’une brutalité inouïe en plein cœur de la ville ». Il a salué la réactivité des forces de l’ordre et appelé au calme.
Dans les rues de Troyes, la stupeur domine. Certains habitants ont déposé des fleurs à l’endroit où l’homme est tombé. « Mourir pour une cigarette, c’est inimaginable », murmure un commerçant du quartier, encore sous le choc.
L’enquête confiée à la police judiciaire s’annonce déterminante. Les agents analysent les images de vidéosurveillance et les témoignages pour comprendre comment une simple altercation a pu se transformer en meurtre en plein jour, au milieu d’une place habituellement animée.
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