Un drame glaçant a secoué la commune tranquille de Puget-sur-Argens, dans le Var, samedi soir. Un homme de cinquante-trois ans a ouvert le feu sur deux de ses voisins, tuant l’un d’eux et blessant grièvement l’autre. Rapidement interpellé par le GIGN, l’homme, armé jusqu’aux dents, aurait prémédité son geste, porté par des motivations d’une violence idéologique glaçante.
Les faits se sont produits peu avant la tombée de la nuit. C’est une femme, bouleversée, qui a alerté les gendarmes : son compagnon venait de tirer sur un voisin. À leur arrivée, les militaires découvrent un corps sans vie, criblé de balles. Non loin de là, un second homme, blessé à la main, lutte contre la douleur. Il sera pris en charge et transporté à l’hôpital de Fréjus.
Le suspect, en fuite, est retrouvé peu après dans son véhicule, non loin des lieux du drame. À bord : un arsenal. Pistolet automatique, fusil à pompe, arme de poing… L’homme était prêt à faire davantage de victimes. Amateur de tir sportif, il avait minutieusement préparé son passage à l’acte. Mais c’est un autre élément qui glace davantage encore le sang : l’homme avait publié, avant et après l’agression, deux vidéos sur les réseaux sociaux au contenu ouvertement raciste et haineux.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime décédée serait un homme de nationalité tunisienne, âgé d’environ trente-cinq ans. Le blessé, lui, est un jeune homme turc de vingt-cinq ans. Une information judiciaire va être ouverte et la garde à vue du tireur, prolongée.
Le parquet de Draguignan ne laisse que peu de place au doute : le caractère raciste de l’attaque est d’ores et déjà retenu. Tandis que les enquêteurs s’efforcent de remonter le fil d’une haine qui semble longuement mûrie, une communauté choquée pleure un voisin assassiné, victime d’une violence aveugle et haineuse, surgie sans prévenir dans une rue où, la veille encore, tout semblait paisible.
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