Le quartier de Grandclément à Villeurbanne est de nouveau sous tension. Ce vendredi après-midi, vers quinze heures, des coups de feu ont retenti rue Burais, à proximité immédiate de la place Grandclément. Un homme a été touché au mollet, visé en pleine rue dans ce secteur déjà tristement connu pour ses trafics et ses précédents épisodes de violences armées.
L’alerte a rapidement été donnée. Les forces de l’ordre ont bouclé les lieux et lancé une enquête. Selon une source policière, la victime ne serait que légèrement blessée, mais ce nouvel acte armé relance les craintes d’une escalade entre groupes rivaux, possiblement liés aux trafics de stupéfiants qui gangrènent le quartier.
La série noire semble ininterrompue. Il y a à peine six jours, trois jeunes hommes, dont deux frères, avaient été blessés aux membres inférieurs, à quelques mètres de là, rue Léon-Blum. Quelques semaines plus tôt, un autre tir ciblé avait éclaté aux Maisons-Neuves, sans faire de blessé, suivi d’autres violences par armes à feu tout au long du printemps. Fusillades, intimidations, règlements de comptes : Villeurbanne vit désormais au rythme des détonations, chaque nouvel incident ravivant l’angoisse des habitants.
La préfecture a réagi. Des CRS ont été déployés en sécurisation dans les zones les plus sensibles, mais la répétition des violences laisse entrevoir une guerre de territoire durable, où la puissance de feu remplace les mots, et où les habitants deviennent, chaque jour un peu plus, otages d’une insécurité grandissante.
0 Comments