Un silence anormal, une inquiétude grandissante, puis la découverte d’un drame. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une femme de cinquante-huit ans a été retrouvée morte à son domicile situé dans le quartier de la Poudrette, à Villeurbanne. Ce sont les soupçons de sa fille, sans nouvelles de sa mère depuis plusieurs heures, qui ont conduit à cette macabre trouvaille.
Selon les premiers éléments révélés, la quinquagénaire vivait seule depuis un divorce ancien. Dépressive et atteinte d’alcoolisme selon ses proches, elle aurait pu être victime d’un accident domestique. Pourtant, certains détails viennent jeter le doute. Le corps présentait des tuméfactions marquées au visage. S’il est vrai que les personnes fragilisées par l’alcool peuvent présenter des ecchymoses au moindre choc, les marques pourraient tout aussi bien provenir de coups. La frontière entre chute et agression reste floue.
Les enquêteurs ont procédé aux premières constatations dans un appartement calme, sans désordre apparent, sans trace d’effraction, ni signe manifeste de lutte. Le cadre familial, jugé serein, ne laisse présager aucun conflit connu. Pourtant, un élément intrigant subsiste : les clés de la défunte demeurent introuvables. Une absence qui, en l’état, ne permet pas d’écarter définitivement l’intervention d’un tiers.
Pour lever toute ambiguïté, une enquête pour meurtre a été ouverte par précaution et confiée à la Division de la criminalité territoriale (DCT). L’autopsie du corps, prévue pour ce vendredi vingt juin, pourrait faire basculer l’affaire. Car si aucune piste n’est écartée à ce stade, une source proche du dossier affirme que « rien ne semble suspect pour l’instant ». L’enquête s’annonce délicate, suspendue à un faisceau de détails qui pourraient faire pencher la balance du côté de l’accident… ou du crime.
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