Un appel au secours, une confrontation sous tension et des coups de feu mortels : la nuit de samedi à Wingles s’est terminée dans un climat de sidération. Vers vingt-trois heures, une femme contacte la police, se déclarant victime de violences conjugales. Quelques minutes plus tard, les forces de l’ordre entrent dans le domicile et tombent sur un homme de cinquante-trois ans, armé d’un pic à viande long de près de trente centimètres.
Selon le procureur de Béthune, malgré plusieurs sommations et tentatives de désescalade, l’homme aurait continué à menacer les policiers de manière directe et dangereuse. Face à l’imminence de l’agression, les agents n’auraient eu d’autre choix que de faire feu à deux reprises. L’individu s’effondre. Il décède sur place.
Le parquet de Dunkerque a immédiatement saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui devra faire toute la lumière sur les circonstances de cette issue fatale. Deux enquêtes sont ouvertes en parallèle : l’une pour homicide volontaire, visant à déterminer la légitimité du tir, et l’autre pour violences conjugales.
Les policiers impliqués ont été placés en garde à vue dans la foulée de l’intervention, avant d’être relâchés le lendemain matin. À ce stade, les premiers éléments confirment qu’ils auraient agi dans le respect des procédures. Une autopsie du défunt, ainsi que des analyses toxicologiques, ont été ordonnées.
L’homme tué était connu de la justice, mais aucun antécédent pour violences conjugales ne figurait dans son dossier. Il avait toutefois déjà été condamné pour rébellion, violences, port d’arme et appels malveillants. L’éventuelle existence de plaintes antérieures de la part de son épouse reste à vérifier.
Dans ce quartier désormais sous le choc, l’émotion se mêle aux interrogations, tandis que l’enquête suit son cours.
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