C’est une nuit ordinaire qui a viré à l’agression brutale. Mardi soir, à Montpellier, une femme de vingt-huit ans a échappé de peu à un passage à tabac encore plus grave, alors qu’elle rentrait chez elle après avoir pris le tramway. Vers vingt-trois heures, quatre adolescentes s’installent à côté d’elle dans la rame et commencent à la harceler. Une tension sourde s’installe.
À la descente du tram, arrêt Rives du Lez, la jeune femme pense s’éloigner du danger. Mais en réalité, ses agresseuses ne l’ont pas quittée. Silencieusement, elles la suivent dans l’ombre, jusqu’à sa rue. Puis, une fois arrivée devant son domicile rue de la Constituante, elles se jettent sur elle, la frappent sauvagement et lui arrachent son téléphone portable.
Ce qui aurait pu virer au cauchemar absolu prend un tournant inattendu : les cris de la victime alertent un voisin de trente-deux ans. N’écoutant que son courage, il sort en trombe, fait fuir les agresseuses, puis se lance à la poursuite de l’une d’elles. Malgré les coups et les morsures qu’il encaisse, il parvient à la maîtriser jusqu’à l’arrivée de la police.
Les trois autres adolescentes sont également interpellées un peu plus tard. Les suspectes, âgées de quatorze, quinze et dix-sept ans, seront prochainement déférées devant la justice. Une scène d’une violence choquante, révélatrice d’une impunité de plus en plus fréquente chez certains groupes de jeunes.
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