Saint-Germain-Laval : Un enfant de 9 ans battu à mort, son bourreau condamné à 18 ans de prison

Un drame insoutenable s’est achevé ce vendredi dans une salle d’audience de la cour d’assises de Seine-et-Marne. Gouassouh, 40 ans, a été reconnu coupable du meurtre du jeune Aboubacar, 9 ans, et condamné à 18 ans de réclusion criminelle. L’enfant avait succombé à des violences d’une extrême brutalité, infligées avec une ceinture. Originaire de Bondy, en Seine-Saint-Denis, Aboubacar avait été envoyé en août 2017 à Saint-Germain-Laval, chez un couple d’amis de sa mère. Une décision prise pour l’éloigner des mauvaises fréquentations liées au trafic de drogue. Mais le refuge espéré s’est mué en piège mortel. Le 30 août, le garçon arrive dans la maison. Sa mère, en guise de consigne, glisse au couple une phrase glaçante : « N’hésitez pas à le chicoter », expression familière dans certains pays d’Afrique pour signifier la correction physique des enfants. Un mot lourd de conséquences. Le 4 septembre, alors que ses hôtes sont absents, Gouassouh — hébergé lui aussi dans la maison, sans titre de séjour — entraîne le garçon dans le garage. Là, dans un huis clos d’une violence inouïe, il le frappe méthodiquement avec sa ceinture : épaules, chevilles, dos. Aboubacar s’effondre, grièvement blessé. Deux jours plus tard, l’enfant meurt à l’hôpital de Montereau, brisé par les coups. L’autopsie confirme la brutalité des blessures. Le procès, qui s’est tenu près de huit ans après les faits, a révélé la mécanique implacable d’un supplice infligé à un enfant livré à la merci d’un inconnu. À l’issue des débats, la cour a suivi les réquisitions du ministère public. Gouassouh, reconnu coupable sans circonstances atténuantes, a été condamné à 18 ans de prison. Une peine lourde, à la hauteur de l’horreur. Une condamnation qui ne pourra jamais effacer l’image du petit Aboubacar, victime d’une chaîne de décisions tragiques.

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