Perpignan une trahison familiale déchire un foyer, des octogénaires expulsés par leur fille adoptive de la maison qu’ils avaient payée

À Perpignan, un drame familial bouleversant secoue l’opinion publique. Un couple de retraités, âgés de quatre-vingt-cinq et quatre-vingt-sept ans, se retrouve à la veille d’une expulsion de la maison qu’ils ont eux-mêmes financée il y a plus de vingt ans. Le motif : leur fille adoptive, désormais unique propriétaire du bien, a décidé de le vendre et a engagé une procédure judiciaire pour les faire quitter les lieux. Tout commence en 2002, lorsqu’en raison de difficultés financières, le couple choisit d’acquérir une maison au nom de leur fille adoptive. À l’époque, aucun acte notarié ne vient encadrer la transaction. Le choix de cette mise en nom visait à se prémunir d’une saisie, la situation du couple étant précaire. Lui était contrôleur de cinéma, elle assistante maternelle pour la DDASS. Ils ont élevé plusieurs enfants placés avant d’adopter celle qu’ils considéraient comme leur fille. Mais les années passent, les retraites modestes — environ mille huit cents euros par mois — peinent à couvrir les frais d’entretien et les taxes foncières de la maison. Le père, malgré son âge, livre des prospectus pour arrondir les fins de mois. Sa compagne, affaiblie par la maladie, l’entraîne à son tour dans une spirale de dettes. Faute de paiement, l’administration fiscale se tourne vers la propriétaire officielle : la fille adoptive. Installée dans le Nord et en difficulté financière, elle décide alors de vendre le bien, quitte à expulser ses parents. En 2019, elle les assigne en justice, les accusant de « vivre aux frais de la princesse ». La justice lui donne raison. Les retraités sont reconnus comme occupants sans droit ni titre. Un recours est rejeté par la cour d’appel de Montpellier en mars 2025. Le 2 avril, un huissier leur signifie l’expulsion effective : ils doivent quitter les lieux avant le 2 juin. Aujourd’hui, l’espoir ne tient plus qu’à un ultime recours pour « ingratitude », qui pourrait, en théorie, faire annuler la donation. Mais les chances sont minces. « C’est nous qui avons payé cette maison. On nous jette dehors comme des chiens », déplore le retraité, la voix brisée. « On ne va pas vivre encore vingt ans, il suffisait d’attendre un peu… » Ce cas met en lumière les dérives possibles de donations mal encadrées et interroge sur la précarité des liens familiaux lorsque les intérêts matériels prennent le pas sur les liens affectifs.

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